Les 3 écueils du décrochage scolaire – vu par les enfants / vu par les parents

Les 3 écueils du décrochage scolaire

Vu par les enfants

et

Vu par les parents

Le décrochage scolaire,

vu par les enfants

« Je ne peux pas rendre Papa et Maman fiers de moi »

À toi qui es jeune,

Tu n’as rien à « faire » pour rendre qui que ce soit fier de toi. Tu es infiniment suffisant·e comme tu es déjà. Tu es parfait·e. Tu es déjà arrivé·e.
Tu ne peux ni « réussir » ta vie, ni la « rater ». Il n’y a que des expériences.
Explore, expérimente et goûte toute la saveur de la vie. C’est ce qui lui donnera du sens.

À toi qui es parent,

Ton enfant s’approprie le regard des plus grands que lui, et particulièrement des figures d’autorité. Tu en fais partie.

Le regard que tu poses sur lui l’impacte en profondeur. Ton enfant a besoin de se sentir aimé. Il saura quoi faire pour l’être. À toi de veiller à ce qu’il se sente suffisamment en sécurité pour être accueilli inconditionnellement.

« Je suis nul·le »

Ce qu’enseigne l’approche créée par Steven Rudolph, c’est justement que chacun·e arrive sur Terre avec des Intelligences et des Natures qui lui sont propres.

Tu ne réponds pas aux attentes de ton prof de maths ? C’est peut-être que ton Intelligence Logique n’est pas aussi développée qu’une autre chez toi.
Pourtant, tu peux passer des heures entières à écouter de la musique, et même à créer des mélodies. C’est que ton Intelligence Musicale est sûrement proéminente.

Seulement, le système scolaire a hiérarchisé les différents types d’Intelligences, en en valorisant certains au détriment d’autres.

Tu sais quoi… Notre société a besoin de mathématiciens, tout autant que d’artistes, d’entrepreneurs ou d’historiens, d’artisans, de rêveurs et autres créateurs de toute sorte. C’est ce méli-mélo d’histoires singulièrement uniques, et parfaitement complémentaires, qui rend le lien social tout bonnement exaltant. Merci d’être là, avec ce que tu pourras offrir de mieux au monde : simplement qui tu es.

« Je ne sais pas ce que je vais faire de ma vie »

Une crainte légitime pour tous les jeunes à qui on ne cesse de demander : « Alors, quelle voie as-tu choisi ? »

Et si, plutôt que de lui demander ce qu’il fera plus tard, on l’accompagnait à développer ses qualités ou facilités innées, porteuses d’un épanouissement certain ? Et si on lui offrait l’opportunité d’être qui il veut vraiment être (plutôt que le « faire » que la société lui oppose), indépendamment de tout conditionnement ou attente extérieure ?
Et si on lui offrait tout simplement la possibilité d’explorer le monde, la vie et le champ des possibles ? Parce que c’est ce dont on a besoin quand on est jeune.

Et quand bien même la voie suivie par l’enfant ne lui ressemble pas tellement, l’autrice Bérénice Gaymard le rappelle…
« Ce n’est pas le choix qu’on fait à 18 ans qui détermine toute votre existence, même si c’est ce qu’on essaie de vous faire croire. »

Le décrochage scolaire,

vu par les parents

« J’ai peur pour l’avenir professionnel de mon enfant »

Les parents aussi appréhendent le devenir de leur enfant. Là aussi, la crainte est légitime.

Mais n’est-ce pas lui retirer sa souveraineté de jeune humain, certes, mais d’humain quand même ?
Ce serait aussi lui retirer sa sagesse d’enfant qui… sait déjà, instinctivement.
Bien avant les adultes, l’enfant comprend, ressent ce qui est.

C’est pourquoi le parent n’a rien à vraiment s’inquiéter pour son enfant.
S’il l’encourage à s’écouter, s’il le pousse à suivre la voix de son cœur, l’enfant saura quoi entreprendre, en prenant soin de toujours rester proche de sa Nature profonde.

Et petit rappel, au cas où… « C’est en se plantant qu’on… s’enracine. »

« Si mon enfant ne réussit pas à l’école, c’est à cause de moi »

La culpabilité, cette bonne vieille compagnonne du parent !

Le parent a l’impression de ne jamais faire assez pour son enfant. Il le réprimande trop, il est trop absent, il lui renvoie trop de négatif. Trop, trop, trop de « trop » !
La culpabilité du parent peut être profonde, et, très souvent, c’est contre lui-même qu’il agit. Parce qu’il ne s’est pas pardonné.

Et s’il redevenait son propre parent ? Doux, aimant et bienveillant envers lui-même.

À toi qui es parent,

N’oublie pas que ton enfant vient mettre en lumière ce qui a besoin d’évoluer en toi. Avec cette pensée, tu te sentiras la force d’affronter toutes les situations qui te lient à ton enfant.

« Je suis impuissant·e à aider mon enfant »

Le sentiment d’impuissance du parent survient souvent lorsque le lien avec son enfant est fragile, voire rompu.

Parce que la période du décrochage scolaire, pour l’enfant, s’accompagne d’une rupture plus globale : parfois de re-pères, de cadre, d’équilibre, etc.

Le rôle du parent est d’offrir à son enfant un espace suffisamment sécurisant pour qu’il se sente tendrement accueilli, tout en lui laissant la liberté de se déployer selon ses propres élans intérieurs.
Vaste programme, n’est-ce pas ?

La meilleure chose à offrir à un enfant reste et restera toujours de l’amour.
Aimé, l’enfant peut gravir des montagnes !

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