Le jeu comme canal d’apprentissage

Pourquoi le jeu est-il le meilleur canal d'apprentissage ?

⌊Réponse de André Stern⌉

André Stern répond à cette question de façon remarquable.

André Stern est musicien, journaliste et conférencier (entre autres)… et il n’est jamais allé à l’école ! Ses parents ne lui ont pas plus fait l’école à la maison.

Pour autant, il a eu une enfance heureuse et a acquis tous les savoirs de base (et bien plus encore).
Comment ? Je vous laisse découvrir ici ses théories.

Quelle est la première chose que fait un enfant quand on le laisse tranquille ? Il joue.
Et si nous ne l’interrompions jamais, il jouerait toujours.
Ainsi les neurobiologistes s’accordent à dire que nous naissons avec le plus génial dispositif d’apprentissage : le jeu !

De nos jours, le jeu est dégradé, associé à une simple activité de loisir que l’on oppose formellement au processus d’apprentissage. Alors que c’est le vecteur d’apprentissage par excellence.
D’ailleurs, pour un enfant, jouer est ce qu’il y a de plus sérieux.

Voici une autre notion testée par les neurosciences : on a cru longtemps que nous naissions avec un cerveau génétiquement programmé, qu’il existait des personnes prédisposées à être intelligentes ou bêtes. Et que les gens intelligents engendraient des gens intelligents et inversement.

Cette théorie a été balayée par un constat des neurobiologistes : notre cerveau se développe là où nous l’utilisons avec enthousiasme.

L’enthousiasme serait donc la clé des choses ; l’engrais du cerveau.

Selon les études, un enfant de 2 à 3 ans ressent une tempête d’enthousiasme toutes les 2 à 3 minutes. Et il s’enthousiasme pour tout !
En comparaison, les adultes reçoivent la même quantité d’enthousiasme 2 à 3 fois par an, en moyenne.

Deux questions se posent alors : ne serait-il pas intéressant de laisser les adultes spectateurs des pas naturels exécutés par les enfants ? Ne serait-il pas intéressant de protéger leurs dispositions spontanées ?

Le chemin de vie d’André Stern prouve que le monde du travail ne cherche pas des qualifications mais des compétences. Et les compétences sont, pour lui, l’effet secondaire de l’enthousiasme.

Il n’aura donc qu’une préconisation pour une vie heureuse : « Enthousiasmons-nous ! »

Je suis curieux de connaître vos avis sur cette question. Pensez-vous que le jeu devrait revenir au centre de la vie de l’enfant (et de l’école !) ? Ou bien pensez-vous au contraire que la vie n’est pas un jeu ; que l’école, c’est sérieux et que jouer passe après ?

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